Dates : 8, 9, 10, 11, 12 août 2011

Rédacteur : Anne

Si le retour d’un réchaud est un évènement majeur dans la vie de voyageurs itinérants, nous avons aussi été heureux de constater cette nuit-là que notre tente résiste à la mousson.

Notre journée du lendemain est consacrée à rejoindre notre dernière étape avant la Chine, c’est-à-dire la petite ville d’Oudomxai.

En effet, nous attendons un deuxième colis contenant des cartes des pays d’Asie Centrale que nous allons traverser et attendre à cet endroit est notre dernière chance avant de devoir les abandonner. En effet, notre visa expire le 14/08/11 et nous avons besoin d’une grosse journée pour rejoindre la frontière. Alors voilà, on attend… Et j’avoue que c’est dur. Dur, parce que notre ville d’accueil n’a franchement pas le niveau culturel d’une capitale et que lorsqu’on est monté au sommet des deux collines de la commune, eh bien on a fait le tour, et en peu de temps.

Pourtant, on s’est donné donner du mal pour trouver des occupations. Donc heureusement notre guest-house avait internet et ça nous a sauvé. Enfin si on peut dire car notre degré d’addiction à la toile devient inquiétant. Ça a aussi été l’occasion de trier des photos, faire des montages vidéos, et bouquiner (et ça c’est vraiment bon, car rare !).

Conséquence de cette attente : nous nous couchons avec un trop plein d’énergie. Nous sommes devenus accros à notre pédalage quotidien. Cette énergie s’exprime chez moi par des réactions extrêmes : soit par une joie et une excitation trop grande, soit parfois par un énervement, pouvant aller jusqu’au clash.

Pauvre Hadrien ! Si j’avais su qu’un jour, j’aurais hâte de reprendre mon vélo et de continuer ma route…Mais le téléphone reste muet, désespérément muet et nous comprenons vite que nous ne verrons sans doute jamais nos précieuses cartes.

Alors c’est décidé, nous quittons la riante Oudomxai demain à l’aube direction Boten et la Chine.

La route que nous suivons est flambant neuve et nous sommes surpris qu’elle soit si peu empruntée. Mais c’est tant mieux pour nous et nous en profitons. Nous constatons la présence croissante de voitures chinoises, les entreprises de construction chinoises sont omniprésentes, les restaurants proposent des plats lao et chinois. On se rapproche ! Je ne sais vraiment pas à quoi m’attendre. Je sais que je risque de passer dans un monde très différent avec des codes et des valeurs éloignés. C’est toujours comme ça quand on arrive dans un nouveau pays. On pense qu’on ne trouvera rien de ce qu’on connaît et finalement Unilever se charge de nous réunir autour d’un shampoing ou d’une glace. Est-ce que ce sera aussi le cas en Chine ? Comment s’exprime la politique d’un gouvernement communiste dans le quotidien des gens ? A quel point les villes vont-elles changer d’échelle ? Mille questions se posent à moi, et c’est génial de pouvoir aller voir sur place ce qu’est ce pays dont on parle tant, et ainsi avoir ma propre expérience.

Ce dont je suis sûre, c’est qu’il va falloir que je m’habitue à ce doux bruit de crachats qui remonte du fond de la gorge dans un grand vacarme. Les Laotiens pratiquent cette coutume et c’est, à chaque fois, un grand moment de bonheur.

Mais revenons une seconde au Laos. J’ai vu des enfants, toujours aussi souriants que les jours précédents, toujours aussi sales ou à moitié nus, toujours aussi mignons. Cependant, pour la première fois aujourd’hui j’ai réalisé à quel point leur avenir était déprimant. Des petites filles de même pas 10 ans, s’occupent de nouveaux nés comme si ils étaient les siens. D’autres travaillent avec leurs parents, parents d’ailleurs qui semblent tristes ou résignés. Pas de loisirs et c’est sûr, peu d’école. La plupart de celles que nous avons croisées sont fermées, « les vacances ! » me direz-vous, mais elles sont dans un tel état de délabrement que je ne pense pas qu’elles aient servies depuis bien longtemps. En traversant un village on voit à peu près 2 fois plus d’enfants que de parents. Sans éducation et sans formation, compliqué de se construire un avenir. 

Dates : 5, 6 et 7 août 11

Rédacteur : Hadrien

Trajet : Luang Prabang-Pakmong-Village de montagne

Après cette dure journée de pédalage à moitié sous la pluie, à moitié dans les côtes, nous plantons la tente en pleine nature et lançons le réchaud récupéré avec tant de difficulté… et je décide de raconter l’histoire de ce réchaud.Donc pas de récit sur notre dernière journée à Luang Pabang consacrée à de l’ « utile », ni de notre dîner avec un groupe de vétérinaires Laos qui nous font découvrir le pays et sa gastronomie (notamment une sorte de Laap délicieux !), ni notre découverte de la tenue d’élections dans un pays à parti unique ( !! ;) ) ni de notre folle partie de tarot.

Bref, ce soir je me concentre sur l’histoire du réchaud !Après réchaud 1, volé au Sénégal, réchaud 2 nous a accompagné durant toute l’Amérique du sud, jusqu’à ce qu’il se fasse voler lors de notre passage aux douanes New Yorkaises… l’histoire de réchaud 3 commence alors maintenant :

Après avoir obtenu l’adresse à Vientiane (Laos) de copains de copains de copains, nous commandons un réchaud à notre sponsor MSR basé à Dublin, qui le fait envoyer de ses entrepôts de Bruxelles à la famille d’Anne basée à Hyères. Ces derniers nous l’envoient par la Poste. 18jours plus tard (au lieu de 10), le colis arrive à Vientiane, nous sommes déjà partis. Des amis le récupèrent pour nous et partent en bus pour Luang Prabang où, bien que n’ayant pas reçu notre texto avec notre adresse, ils logent au même endroit que nous et nous donnent un bien beau paquet au chargement précieux !  Et finalement nous pouvons profiter d’un coucher de soleil sur les montagnes Lao en préparant notre dîner : merci à tous !

Dates : 1er 2, 3 et 4 août 11

Rédacteur : Anne

Trajet : Kiewkacham – Luang Prabang

Dernière journée avant d’atteindre notre nouvelle étape : Luang Prabang.

La pluie est toujours là, bien présente et nous repartons équipés. Le paysage a encore du mal à se dégager mais nous avons parfois le droit à une trouée qui nous laisse entrevoir ce qui nous entoure.

La route n’est pas de tout repos, deux très belles descentes et une grosse montée. Nous arrivons à Luang Prabang en fin de journée

.Le lendemain, nous retrouvons (par hasard) Anne et Benjamin, deux amis français rencontrés à Vientiane, qui débarquent du bus de la capitale et qui cherchent une guest house. Mais surtout ils ont dans les mains notre tant attendu réchaud !!

Nous sommes aux anges ! Voici qui clôture la longue et laborieuse étape réchaud ! Merci à tous les deux.Luang Prabang est une petite ville qui a longtemps été la capitale du Laos avant que cette dernière soit déplacée à Vientiane.

C’est une ville coloniale absolument charmante au bord du Mékong et de la rivière Nam Kham. Les maisons sont majoritairement en bois et ont un vrai cachet. C’est un plaisir pour les yeux de s’y balader. 

Les temples bouddhistes sont aussi de grande qualité architecturale et nous découvrons des endroits vraiment superbes, bien plus beaux que tout ce que nous avons pu voir jusqu’ici.

Nous montons aussi sur une colline qui permet de voir Luang Prabang d’en haut c’est superbe !

Bref, nous nous sentons bien dans cette ville paisible et ne sommes pas fâchés de devoir y rester un peu (nous attendons toujours des cartes).Ce séjour est aussi l’occasion de nombreuses rencontres qui nous font très plaisir. Anne et Benjamin évidemment, mais aussi Anaïs et Adrien, qui sont en voyage dans la zone pour quelques mois et avec qui nous sympathisons. Ils viennent de s’acheter une vieille moto, avec du caractère et un moteur qui fait du bruit. Nous assistons au chargement de la moto et à leur départ. Trop sympa !

Et puis en se baladant dans la rue, Hadrien aperçoit un de ses anciens copains de lycée et sa copine : Laurent et Anne-Sophie. Le monde est minuscule, nous nous arrêtons pour échanger quelques mots, nous passerons finalement presque 2 heures à bavarder. Ils sont très sympas et nous font part de leur expérience au Cambodge dans le cadre de l’association Enfants du Mékong (décidément, ils sont partout), puis de la suite de leur voyage qui ressemble fort à un tour du monde. Nous avons une date de retour commune… Bref, ici on fait bien moins de vélo mais on prend le temps d’apprécier, de flâner, de discuter et ça fait un bien fou !

La région autour est aussi très riche et nous partons avec Anne et Benjamin à vélo, vers les cascades de Kuang Si. Après une route un peu rude pour nos amis qui pédalaient sur des vélos sans vitesse et sans freins, mais qui passe au milieu des rizières en terrasse (les premières que nous voyons), nous arrivons sur le site.

Superbe journée, où nous nous baignons !

Notre retour se fera sous une pluie torrentielle mais la lumière était incroyable et nous n’avons pas regretté notre virée.

Pour finir, cette ville offre des possibilités pour prendre soin de soi assez magique et nous avons découvert un endroit un peu secret même s’il se trouve dans le Lonely Planet. Un petit restau qu’on atteint en traversant la rivière en pirogue avec des plats vraiment excellents, des cocktails très peu chers et surtout un cadre splendide au milieu de la végétation. Petit craquage plaisir !

Dates : 29, 30, 31 juillet 2011

Rédacteur : Hadrien

Trajet : Vang Vieng – Hot Spring - Poukhoun - Kiewkacham

Le soleil est notre compagnon sur la route et dès 8h il est très très en forme!

Les paysages de rizières et de falaises karstiques qui nous entourent sont simplement splendides, tout en camaïeux de verts. Et dès que nous commençons à monter (ascension un peu difficile sous cette chaleur), tout devient encore plus beau, nous sommes plus proches des montagnes et les vues plongeantes sur la vallée au coucher de soleil sont fabuleuses, quel plaisir de pédaler à nouveau au milieu d’aussi beaux paysages !

Et dans les villages traversés l’ambiance est magique alors que le jour tombe. Chacun rentre du travail, les enfants jouent et sourient dans une lumière quasi magique : je pédale avec un grand sourire sur le visage !

Nous dormons dans une chambre près d’un panneau « sources d’eaux chaudes », il y a bien un bassin mais il ne fait que 30cm de profondeur et l’eau est froide… nous sommes tout de même contents de nous rafraichir après une journée bien chaude !

Et le lendemain il pleut, pas un peu, énormément !

Nous avons finalement le courage de nous mettre en route, la montée sous la pluie est presque plus agréable que sous le soleil et la chaleur ! Enfin, sauf lorsque le col est atteint et que le thermomètre descend à des températures presque polaires pour nous : 15°C ! ;)

Après 25km de montée à se faire saucer la pause est bienvenue et nous trouvons à nouveau une simple chambre pour la nuit.

Bis repetitam placent : il pleut à notre réveil ! Alors que la pluie s’est arrêtée toute la nuit, nous donnant l’espoir de lendemain qui pédalent au sec, nous voici à nouveau équipés de nos Gore-Tex, pédalant dans une humidité générale… Dire que nous sommes montés jusqu’ici pour voir des paysages de montagne et que nous ne voyons que de la brume, des nuages et de la pluie, c’est rageant !

Mais le moral est bon, nous trouvons à nouveau une chambre pour la nuit dans un « bled carrefour » : 5 magasins, 3 guest houses et rien d’autre !

Dates : 26, 27, 28 juillet 2011

Rédacteur : Anne

Trajet : Vientiane – That La – Vang Vieng

Dernière tentative pour récupérer le réchaud… Toujours rien ! Nous sommes un peu désespérés et sommes sur le point de nous résoudre à ne jamais voir la couleur de ce °°**** réchaud !

Pas la peine de rester plus longtemps, nous laissons nos coordonnées et espérons que le secrétaire de l’église nous passe un coup de fil dans les prochains jours.Nous avons de la chance car le temps est avec nous.

Le gros orage du matin a balayé les nuages et nous avons une lumière éclatante qui nous suivra pendant 3 jours.Nous empruntons donc la route direction le nord du Laos et notamment Luang Prabang, par la route 10.

Nous sommes très heureux de repartir avec toutes nos affaires et de reprendre le cours de notre aventure. La route est superbe et nous nous perdons à travers les petits villages, avec une alternance de goudron et de latérite. Les enfants sont toujours aussi sympas, nous saluant avec leurs sourires édentés !

On a beaucoup de mal à prendre des photos de ces petits bouts car nous craignons que l’appareil ne leur fasse perdre leur naturel. Mais je fonds à chacun de nos passages par les villages.

Alors que notre compteur indique qu’il est temps de s’arrêter, nous arrivons dans la petite ville de That La qui se trouve au bord d’une superbe rivière. Nous décidons d’y passer la nuit et cherchons le lieu le plus apte à accueillir notre tente. Comme notre expérience dans le temple bouddhiste nous a plutôt réussis, nous décidons de demander l’hospitalité dans un Wat au bord de la route.

Les moines sont très jeunes. Le plus âgé doit avoir 20 ans. Ils sont extrêmement gentils et parlent bien anglais. Nous sommes ravis car nous pensons pouvoir échanger avec eux sur leur expérience et sur le Bouddhisme qu’on ne connaît pas. Nous nous installons donc et partons diner (les moines ne dinent pas).

A notre retour, nous croisons des joueurs de pétanque très doués qui mènent une partie endiablée. On tire et on pointe… Il ne manque qu’un petit jaune.Nous rentrons au temple. Les moines nous attendaient, un peu crispés… Il semble qu’il y ait un problème : en effet, la police est passée et pense que le lieu n’est pas sûr.

Les moines nous proposent donc de nous conduire dans la guest house la plus proche. Nous sommes très déçus car notre lieu de camp était parfait : abri avec vue sur la rivière et des moines anglophones !

Nous les suivons malgré nous et nous sommes tous désolés ! D’autant que nous sommes sûrs que le temple était un lieu très sûr.

Le lendemain, rebelote ! Alors que nous souhaitons nous installer dans une ville près d’un bâtiment administratif, entouré de tous les services et de plein de gens, la police refuse que nous posions notre tente sous un abri…

Nous commençons à comprendre que les villes qui disposent de guest houses ne sont pas en mesure d’héberger « clandestinement » deux voyageurs à vélo. Nous avons compris… la police veille, les gens ne doivent pas accueillir d’étrangers lorsqu’il y a des structures touristiques.

Nous trouverons finalement un abri dans un village plus loin, où il n’y a pas d’hôtel…Nous atteignons le village de Vang Vieng, le troisième jour. Le temps est toujours de notre côté mais la chaleur est torride. Nous partons donc très tôt le matin. Nous commençons notre visite de la ville en nous rendant près d’une grotte où un bain est possible ! Trempés de chaleur, nous nous délectons de cette eau à température parfaite. Des enfants nous accompagnent dans notre baignade ! Nous rencontrons alors deux Québécoises bien sympas qui nous renseignent sur les choses à faire dans le coin et un couple de touristes francophones baroudeurs, avec lequel nous échangeons sur nos expériences de voyage.

Alors que nous avions l’intention de continuer notre route, nous décidons de suivre le tour en vélo indiqué dans notre guide.

Une boucle de 33km qui passe à travers les rizières au milieu des montagnes sur une route passablement mauvaise… Nous passons un moment génial et assistons au coucher de soleil sur ces paysages splendides.

Nous ne regrettons pas notre choix ! Nous arrivons à la nuit à Vang Vieng et trouvons une guest house pour 3€ avec WiFi.Grand luxe !

Scoop : coup  de fil de M. Som, le colis est arrivé, le lendemain de notre départ ! Comme quoi tout arrive !

Bon à savoir : Guest House très abordable à Vang Vieng : Chez Na Na : 30 000 Kips (après négociation) pour une chambre double avec ventilo, et eau froide. 40 000 Kips pour l’eau chaude. Distributeur d’eau chaude et froide pour un petit déjeuner ou soupe de nouilles… Vivement recommandée pour les petits budgets !

Dates : 22, 23, 24, 25 juillet 2011

Rédacteur : Hadrien

Vendredi a été une journée sans grand relief, nous avons pu faire faire le sac de tente et les sur-sacoches comme nous le voulions. Je vais juste mentionner notre premier déjeuner vraiment dans la rue (jusqu’à maintenant nous n’avions pas trouvé de kiosque…), nous faisons la rencontre d’un Lao baragouinant un français correct avec qui nous sympathisons beaucoup et qui nous présente Papillon.

Papillon a vécu à Paris 26 ans et parle un français parfait, sa profession là bas ? « Voyou ». Il est revenu au Laos pour changer de vie et quitter une France qui lui a pris ses papiers et qui le considère irrécupérable après 13 ans de prison (tout de même !) … il est rentré au pays en utilisant les papiers d’un autre !

Mais l’homme est gentil, fin, cultivé et on le sent épanoui dans sa nouvelle vie au Laos. Une sorte de nouvelle vie, le papillon après la chenille, comme le tatouage de papillon coloré qu’il porte sur le torse ! La soirée a été très marrante, nous avons dîné puis pris un pot avec Benjamin, un français croisé à Ayutthaya quelques jours plus tôt, c’était très très sympa d’échanger avec lui !

Nous décidons aussi de partir passer le WE au vert dans un parc national près de Vientiane.

Dans le bus qui nous emmène (les vélos sont sur le toit), nous rencontrons 2 jeunes français qui sont dans la même auberge que nous, marrant !Une fois sorti du « bus », une route nous amène rapidement au milieu de la jungle près d’une cascade où nous nous baignons et campons, quel plaisir de retrouver la verdure et de camper à nouveau !

Il pleut toute la nuit et nous redoutons de prendre la piste de latérite qui remonte sur la route principale… Mais bonne nouvelle, les routes résistent bien à la pluie et nous roulons super bien, cela augure bien pour la suite

!Nous rencontrons ensuite Bernard, un cyclo suisse très sympa avec nous bavardons bien, il est jovial et très cool, nous passons un super moment avec lui !

Et des trombes de pluie nous tombent ensuite dessus… une bonne âme nous héberge pendant l’heure que dure cette averse. Durant ce temps nous observons les enfants jouer avec un insecte qui doit faire la taille de mon poing !Une fois le soleil revenu, notre quête d’une piste longeant le Mékong nous fait faire quelques détours… et nous réussissons finalement à être hébergés dans un temple au bord du Mékong.

Les moines sont très gentils et nous font dormir dans le bâtiment qui leur est réservé et fournissent matelas et oreillers : merci les gars ! Bon l’inconvénient est que leur réveil sonne à 4h du matin !

Une fois de plus il a plu toute la nuit et notre piste est bien boueuse… mais nos vélos sont en forme et nous filons de flaque en flaque ! Heureusement l’assise des vélos est haute car 20cm plus bas et nous avions les fesses dans l’eau !!!

Le retour à Vientiane se fait sans encombre mais une bien mauvaise nouvelle nous attend : le colis n’est toujours pas là… cela commence à être sacrément critique car sans réchaud nous sommes bien gênés pour la suite et il n’y a pas moyen d’en trouver ici à Vientiane… la suite au prochain numéro !

Dates : 19, 20, 21 juillet 2011

Rédacteur : Anne

Après un vrai coup de mou, nous décidons de nous reprendre et de meubler nos journées utilement en prévision de notre départ prochain. Et dès qu’on cherche un peu, on finit par avoir rapidement un emploi du temps de ministre. Au programme, il faut que je trouve une couturière et du tissu pour faire refaire des sursacoches et Hadrien a beaucoup de boulot pour remettre mon vélo d’aplomb (problème de passage de vitesse notamment).

Nous nous séparons donc en cette matinée et découvrons Vientiane autrement. Pas évident de trouver les services nécessaires dans une ville que l’on ne connaît pas et quand les personnes qui pourraient nous renseigner ne parlent pas anglais. Après deux heures à courir de marchands de tissus, en office de tourisme, je tombe finalement sur un tailleur qui parle anglais et qui accepte de faire des sursacoches, et de coudre des écussons et un sac de tente.

Je crois m’être bien faite comprendre en sortant du magasin et je saurais deux jours plus tard que tel n’était pas le cas, et je ressortirai très contrariée du magasin. La couturière sera de la même humeur. Résultat, la séance couture à la main qui m’attend demain s’annonce coton.Je retrouve Hadrien qui lui aussi a de bonnes pistes pour la réparation de mon vélo. Un vendeur de vélo français qui a des horaires d’ouverture très cool et qui est en mesure de me rafistoler ma transmission. Les protège-pédaliers sont en cours de soudure. Matinée plutôt efficace.

Le lendemain, nous consacrons notre journée à la visite de Vientiane d’un point de vue culturel. Aussi, le Wat Sisaket nous offre un très bon moment. Il s’agit d’un temple avec un cloître qui est le seul temple « d’origine » de la ville.

La collection de buddhas est impressionnante et le Wat lui-même, assez beau. Notre deuxième visite est le Pha That Luang. Emblème du pays et de la ville, nous ne voulions pas rater ça. Il s’agit en fait d’un monument funéraire, recouvert de peinture dorée. Il n’y a rien de particulier à voir, seulement à tourner autour. Un peu décevant, mais pas déplaisant.

Puis arrive le jour fatidique où nous devons récupérer nos passeports et nos visas chinois ! Après avoir payé 64$, nous récupérons nos visas de la République de Chine, soulagés. Pas si dur finalement et il semble que prendre son visa chinois à Vientiane soit un bon plan.Nous avons eu la chance de faire la rencontre de Constance, une volontaire pour EDM à Vientiane avec qui nous avons diné et passé un excellent moment. Nous déjeunons le lendemain avec Romain, un autre Français rencontré par l’intermédiaire de Couchsurfing. Moment très chouette ! C’est simple et efficace ! Sans faire de généralités, nous apprécions la simplicité de ces gens qui pour un an ou pour plus ont décidé de partir de France. Une connivence se crée entre les gens loin de chez eux ! Merci à tous les deux pour ce temps passé ensemble.A ce jour, toujours pas de réchaud. Mais nous sommes patients !

Dates : 16, 17 et 18 juil.-11

Rédacteur : Hadrien

Trajet : Tha Bo – Pont de l’Amitié - Vientiane

Nous quittons avec plaisir notre chambre et la pluie diminue, tout va bien ! Nous nous dirigeons tranquillement vers le pont de l’amitié qui enjambe le Mékong pour relier Thaïlande et Laos.

Passage de douane sans encombre, nous faisons mine d’ignorer les panneaux interdisant de franchir le pont à vélo…. Mais nous n’avions pas prévu le poste de péage, aïe aïe aïe, est ce que ça va passer ? Eh bien oui, nous avons le droit à notre dernier sourire thaïlandais ! Au revoir Thaïlande, ta bonne nourriture, tes habitants si souriants, tes 7 Eleven…

 Nous traversons donc le Mékong pour la première fois, sur nos vélos !Une fois de plus le passage de la frontière est facile, le Laos nous accueille ! Comme d’habitude nous sommes amusés par ces nouveaux drapeaux qui flottent mais là il y a un petit quelque chose qui dénote, oui oui, c’est bien cela : à côté de chaque drapeau laotien flotte un drapeau d’URSS, bienvenu dans un pays communiste !

Très rapidement, sur la route, nous remarquons un point commun avec le Cambodge, dernier pays communiste traversé : le trafic n’est pas très dense mais les voitures de luxe sont très nombreuses (Mercedes, Porsche Cayenne, Lexus…) !

Bon et oui, un euro valant près de 11 000 Kip (monnaie laotienne), nous sommes ici millionnaire et malgré nos attentes, ça ne change pas grand-chose à notre rythme de vie !

D’ailleurs nos premières heures à Vientiane ont été consacrées à trouver une chambre abordable… heureusement la délégation catholique nous a indiqué une bonne adresse, en face de l’église

!Vientiane est une capitale minuscule, où il n’y a ni grand boulevard, ni grands espaces, juste une ville de taille moyenne, voire une petite ville !

Le lendemain, petite journée consacrée à des connexions internet et à la messe du jour en Anglais/laotien, nous sommes 4 occidentaux : raté pour les rencontres !

Bon, pour être honnête nous avons besoin de rester quelques jours à Vientiane pour faire nos visas chinois mais l’a priori sur la ville n’est pas hyper positif… et le moral n’est pas au top, comme à chaque fois que nous nous sentons arrêtés dans notre pédalage par des impératifs extérieurs.

Un bon entrainement en vue de notre passage en Chine et en Asie centrale nous diraient nos amis tandémondistes et Caravanne à pédales ! 

Donc départ de bon matin lundi pour rejoindre l’ambassade de Chine, nous y découvrons un document surprenant : une liste de documents à fournir lorsque l’on est … français !

Et les demandes sont aussi fantaisistes qu’une lettre de l’employeur avec cachet original ou un justificatif des ressources et le tout, en 2 exemplaires s’il vous plait !

On s’en sort en assumant notre condition de sans emploi !

Finalement, le plus dur et le plus long reste de trouver un cyber café avec une imprimante dans le quartier de l’ambassade, nous perdrons presqu’une heure et retournerons dans le centre ville ! Et ensuite tout se passe bien, 4 jours et c’est bon ! Finalement obtenir ce visa ne parait pas si dur que l’on nous l’avait annoncé !