Abra Soraccocha

Echecs sous la tente
Echecs sous la tente

Dates : 15-16/05/11

Rédacteur : Anne

Trajet : Andahuaylas – Talavera –Santa Maria de Chicmo – Abra Saraccocha – Uripa – Chincheros – Rio Pampa

 

Hadrien tente finalement la douche et celle-ci s’avère fraiche. Nous décidons donc d’aller diner en attendant que l’eau chauffe pour que je puisse à mon tour me délasser sous une douche bien méritée et à plus de 30°C. Nous profitons d’être à la ville pour faire quelques courses et pour passer en vitesse sur internet.

A notre retour, je me prépare à une expédition douche et constate que cette dernière est complètement gelée. Je descends donc voir le réceptionniste et tente d’exprimer mon mécontentement dans la langue d’Almodovar. Autant dire que je me couvre de ridicule et que le mec s’en fiche complètement. Il me promet de l’eau chaude dans une heure (ben oui, le temps de rallumer le chauffe-eau et de laisser l’eau chauffer !). Je suis furax ! Hadrien entre en jeu et convient du fait qu’il y ait de l’eau chaude à 7h le lendemain.

Je me couche donc crasseuse dans des draps que j’espère propres…Après une nuit avec boules Quiès, je me lève pleine de courage pour enfin me laver. Pas de surprise, la douche est gelée. Je me lance quand même mais commence ma journée avec une haine farouche contre le mec de cet hôtel. Cette pause que j’attendais depuis plusieurs jours vient de prendre une tournure aigre. Pour des raisons d’économie, ce mec qui peut en prendre une tous les jours, me prive de ma douche sachant que la prochaine ne se présentera probablement pas avant 5 jours.

Je prends sur moi pour ne pas aller déverser mon fiel sur cet incompétent, et ce dans ma langue maternelle, juste pour me détendre. La chambre dans l’hôtel 5 étoiles à 50 soles nous parait, d’un coup, très bon marché !

 

Scène de chantier
Scène de chantier

Nous nous dirigeons vers la cathédrale de la ville, histoire de participer à la messe dominicale. Notre brillant réceptionniste nous a dit qu’il y avait une messe toutes les heures jusqu’à midi. Nous arrivons vers 7h45 et comprenons vite qu’il n’y aura pas de messe à 8h, et un monsieur nous indique que la prochaine est à 9h30. C’est sûr, je vais lui casser la figure à ce blaireau de l’hôtel !

On a tout raté ! Sauf les beignets vendus à la sortie de l’église : des beignets de patates fourrés à l’œuf et aux légumes. Hadrien en aurait fait des folies.Nous rentrons à l’hôtel, packons nos affaires à vitesse V et quittons la ville. Pour la première fois depuis le début de notre voyage, je me sens soulagée de quitter une ville !

Nous continuons notre chemin en sachant que notre prochaine grande étape s’appelle Ayacucho et qu’elle se trouve à 5 jours de vélo

.Nous atteignons le rio, point bas de notre route de la journée et entamons notre ascension en lacets avec l’objectif de dormir au col à 4155m en partant de 1900m. La route nous réserve de bonnes surprises en étant parfois en bitume. Nous montons alors presque avec beaucoup de plaisir. Mais cet axe est aussi en grands travaux. Et nous ne cessons de croiser des ouvriers, des pelleteuses, des niveleuses… Nous sommes impressionnés par l’étendue de ce chantier et aussi par les moyens mis en œuvre. Les Péruviens n’ont rien à nous envier. Nous passons et faisons l’objet de grands « Ola » ou « Que bonita tu bicicleta ! ».

 

Nous montons, nous ne cessons de monter et tout doucement nous voyons le paysage changer, les cultures et les arbres se raréfier

. Nous sommes au-dessus de 4000m et le soleil commence à descendre en nous menaçant de nous plonger dans le noir et surtout le grand froid. Nous n’atteindrons pas le col ce soir même si à vol d’oie sauvage, il est à côté. Nous procédons à une installation minute au cours de laquelle nous manquons de perdre plusieurs de nos doigts tellement il fait froid. Mais peu de temps après nous voici dans notre petite maison, couverts comme des oignons et sous nos sacs de couchage. Nous entamons une partie d’échecs. Diner rapide et nuit de 12h.

Nous émergeons très difficilement de nos duvets ce matin et si le petit déjeuner (de fête, on s’est fait des œufs brouillés) se fait au soleil, nous sommes rapidement dans les nuages et sommes à nouveau frigorifiés. Mon thermomètre indique 6°C. Nous nous couvrons et entamons notre ascension. Nous croisons plusieurs zones de chantier et enfin nous pouvons commencer notre descente (eh oui, cette route c’est un jour sur 2). La descente n’est pas toujours aisée mais nous atteignons Chincherros pour le déjeuner. Occasion rêvée de manger dans un de nos comedors préférés, de faire connaissance de Julia et de ses clients et de recharger nos batteries pour le reste de la journée.Nous reprenons nos vélos pour atteindre une nouvelle végétation. Alors que nous étions dans les Alpes, en plein mois de novembre, ce matin, nous voyons maintenant à la Réunion en plein mois de février. Il fait 30°C, l’air est moite et la végétation ultra luxuriante. Nous sommes entourés de manguiers et de bananiers !

 

Vers 17h, nous atteignons le Rio Pampas où nous devons prendre une barque pour traverser. (Un air de déjà vu ? Hadrien était prêt à négocier comme en Afrique !)

Le temps que le batelier arrive et que nous traversions, il est 18h quand nous mettons pied sur l’autre rive. Après une hésitation, nous décidons de nous diriger vers le village qui se trouve près de l’embarcadère. Les gens nous disent qu’il est à 10min en vélo, très proche, après le prochain virage… Bref, ça nous parait tout de même très long et nous arrivons au centre du village, il fait nuit noire !Nous allons diner chez une mamita mal aimable et sommes invités par Miguel et ses collègues à dormir dans leur maison.

Nous les rejoignons et faisons la connaissance de 4 personnes très sympas qui vivent ici dans le cadre de leur travail. Adrien et Miguel travaillent sur un projet de production d’avocat et de certification bio. Violleta et sa collègue s’occupent, quant à elles, de responsabiliser les familles sur les problèmes d’hygiène et de malnutrition.

Nous faisons ici une rencontre passionnante qui nous éclaire un peu plus sur ce pays que nous apprécions beaucoup. Après une longue discussion et leur avoir fait goûter les bêtises de Cambrai, nous nous apprêtons à passer la nuit dans une pièce à côté du « dortoir des garçons ».

 

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Commentaires: 1
  • #1

    guillemard (mardi, 31 mai 2011 23:07)

    Je suis trés impressionnée par votre passion pour les échecs .. depuis quand ?
    Bisous . Misa

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- Rentrés le 27/11/12 à Paris!

- Hadrien a trouvé du travail et nous habitons à Annecy-le-Vieux.

- La page concernant les visas est à jour, de même que celle qui concerne les démarches à faire avant de partir.

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