Carretera Austral (XI) - The End

Dates : 26 – 27/02/11

Catégorie: Voyage Patagonie

Rédacteur: Anne

Trajet: Rio Azul – Futaleufu – Frontière – Natt y Fall

Ce matin, nous sommes très performants et quittons notre lieu de camp à 9h. La perspective d’arriver en ville pour le déjeuner nous booste. Nous avons 20 km à faire avant d’atteindre le village de Futaleufu, début de la Carretera pour certains, la fin pour nous. Nous avons une drôle d’impression. C’est déjà presque fini ! Par moment, parce que c’est dur, que ça monte, que la route est pourrie, on aurait envie que la fin arrive plus vite. A d’autres moments, parce que c’est époustouflant, que la nature nous offre un spectacle grandiose, que le calme et le beau se réunissent pour nous et que nous sommes seuls au bord d’un rio turquoise sous un soleil de plomb, on aurait envie que ça ne se termine jamais !

Ce matin donc, nous pédalons sous un ciel nuageux, sur une route plutôt mauvaise et plutôt raide. Mais la Carretera Austral nous offre un dernier cadeau en nous menant au bord d’un lac à 3 km de l’arrivée. C’est justement à ce moment que nous croisons nos amis cyclistes suisses que nous avions quittés il ya quelques jours persuadés que cette fois, on ne les reverrait plus. Mais ils ont pris une autre route, sont passés par l’Argentine et re-rentrent sur la Carretera par Futaleufu pour récupérer la route de Chaiten, direction Santiago. Nous sommes ravis de discuter avec eux. Ils ont croisé le reste de la bande et nous donne de leurs nouvelles. Tout le monde est devant nous avec un bon jour d’avance !

Nous reprenons nos vélos et avalons les 3 km restant jusqu’au village. Nous découvrons Futaleufu, petit village très (trop) calme et ses rues toutes parallèles et perpendiculaires. Des maisons en bois de différentes couleurs et du bitume dans les rues (et ça c’est très appréciable). Nous passons comme toujours à l’office du tourisme pour connaître les campings. Il est 12h et nous nous attablons devant un super hamburger frites qui nous procurent un certain plaisir malgré l’absence d’amabilité des serveuses de notre « restaurant » !

Nous filons alors au camping Frontera et découvrons Ana (la patronne), sa fille Maria, son gendre et son petit fils. Tous sont très sympas et surtout très curieux de nos vélos. Les campings au Chili sont globalement des maisons de particuliers avec un bout de jardin. Ici, on ferait presque partie de la famille. Nous partageons la cuisine, quand il n’y a plus de place, on peut se mettre dans le salon pour diner ou consulter internet car il y a le Wi-Fi. Bref, on est comme à la maison. Nous passons l’après-midi sous les pommiers avec notre ordinateur, petit coup de fil à nos parents, mis à jour de notre blog, articles pour les enfants, pour Colas… Nous profitons d’avoir une bonne connexion pour nous remettre à la page. Lessive et douche, là encore, on essaie de repartir avec le maximum de vêtements propres.

Au fur et à mesure de l’après-midi, le camping se remplit. Américain, Israéliens (nous en avons rencontré beaucoup et la Patagonie est une destination qu’ils apprécient énormément. Ils voyagent quelques mois après leur service militaire avant de commencer à travailler), Français, Allemands… Bref c’est l’auberge… chilienne ! Nous quittons tout ce petit monde pour un moment de spiritualité, en participant à la messe du samedi soir. Nous sommes 10 dans l’église et participons à un très beau moment de partage. Nous sommes heureux de ré assister à une messe même si je l’avoue, je suis passée un peu à côté du sermon.

Nous rentrons au camping et c’est la foule dans la cuisine ! Tout le monde a choisi le même moment pour commencer à cuisiner. Mais l’ambiance est géniale ! Tout le monde parle un peu d’espagnol, pas mal d’anglais, du français et du yiddish. C’est vraiment sympa. Le paquet de cacahuètes tourne. Hadrien est d’humeur à tout partager. Dans cette perspective, il a préparé un énorme saladier de pate à crêpes qu’il est ravi de pouvoir faire goûter à un maximum de monde ! L’effet est garanti dès la première crêpe cuite, un essaim de gens se forme autour du cuistot ! Tout le monde propose de mettre quelque chose à mettre dessus ! Bref, c’est excellent et très réussi ! Le dulce de leche coule à flot, le petit garçon de la maison savoure ses deux crêpes et un couple de français apprécie et les crêpes et l’idée !

Hadrien a vu qu’il y avait une happy hour sur de la Caipirinha jusqu’à 1h et nous voilà partis avec Delphine et David dans Futaleufu by night ! Sauf qu’il semble qu’il y ait deux bars et tombons dans le « mauvais » bar. Ici pas de cocktails, mais des locaux qui viennent savourer la petite binouse du samedi soir. Parce que nous n’avons presque plus de pesos chiliens nous nous limitons à deux bières sans âme… Rien de fou ! Retour au camping !

La nuit dans un camping n’est pas garantie en termes de qualité et nos voisines allemandes ont la bonne idée de rentrer au beau milieu de la nuit après une bonne soirée et de débriefer pendant de très longues minutes ! Le réveil est dur !

Petit déj’, gestion du renvoi de mon appareil photo en France, coup de fils à la Blonnière, déjeuner et nous voici fins prêts à partir. Toute la famille nous rejoint pour le départ et pour les photos de groupe. Nous les quittons, ravis de cette pause et de cet accueil familial.

Nous voici à nouveau sur la route, direction l’Argentine.

On nous a tout dit sur cette route : asphalte/ripio, c’est plat/ça monte… On ne sait donc pas bien ce qui nous attend. Nous apprécions les 10km jusqu’au poste frontière chilien où l’asphalte est d’une qualité exceptionnelle ! Nous volons et apprécions de ne pas être secoués comme des pruniers. Je suis très émue, car j’ai la chance de raconter pour la première fois un passage de frontière ! Le hasard m’a enfin donné cette chance ! ;-)

Rien de bien palpitant en fait. Un coup de tampon au Chili, les Carabineros sont très intrigués par nos vélos. Je ne veux pas faire ma blasée, mais la routine presque. Quelques mètres encore et nous retrouvons la route en ripio pour atteindre le poste frontière de l’Argentine. Un nouveau coup de tampon, des applaudissements d’autosatisfaction et nous voilà repartis pour 25km de tôle ondulée. Nous avons le vent dans le dos et bizarrement le passage de la frontière transforme beaucoup de choses :

-          La route est à nouveau atroce. Comme ci les Argentins voulaient dissuader les gens d’aller au Chili. Hadrien pense qu’il s’agit de dissuader les importations chiliennes en Argentine. No sé ! Mais c’est vraiment pénible, d’autant que je m’imaginais retrouver le bitume après la Carretera. Comme quoi, tout est une question d’état d’esprit et après une longue interruption, je me remets à râler ! Hadrien n’apprécie guère et je tente de contenir mes récriminations contre le ministère des ouvrages publics argentins !

-          Le paysage a changé. Finis les sommets enneigés et les lacs. Nous arrivons dans une plaine, entourée de montagnes mais sans neige

-          Beaucoup moins d’eau autour de nous

-          Le vent souffle dans notre dos (et c’est seulement comme ça qu’on l’aime)

-          C’est presque plat !

Nous parcourons 36km et marquons l’étape en contrebas de la route à côté d’un petit ruisseau. Diner à base de pâtes (pour changer, mais on a innové dans la sauce), de pommes, de gâteaux et de mauvais chocolat ! On est ravis, crevés !

 

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