Route de El Chaten...le Mont Fitz Roy!!!

Rédacteur : Hadrien

Dates : 29-31/01/11

Départ : Rio la Leona

Arrivée : El Chalten

 

La bonne nouvelle est qu’il n’a pas plu cette nuit, la mauvaise est que le vent a tellement soufflé que j’ai souvent été réveillé par l’inquiétude de voir le double toit s’envoler !

Eh oui, après un petit déjeuner costaud, nous découvrons les joies du vent Patagon : 80km/h établis et avec une direction variable mais qui globalement nous empêche d’avancer !Nous avons suivi les conseils de nos amis brésiliens et nous sommes levé tôt, ce qui nous a permis de parcourir quelques 30km avant le déjeuner, les paysages sont merveilleux, nous en prenons plein les mirettes ! Vers 14h, le vent se lève sérieusement et nous l’avons globalement en pleine face, résultat : une moyenne de 6km/h et nous sommes parfois obligés de pousser sur du plat et nous nous mettons à deux pour pousser dans les montées… Vraiment nous n’avons jamais vu de vent aussi fort ! Lorsqu’il est de face il nous empêche d’avancer, soit mais lorsqu’il vient de côté, chaque rafale nous pousse et nous fait zigzaguer sur la chaussée, Anne est tombée 2 fois, poussée par le vent !!!Et le pire c’est qu’il devient de plus en plus fort ! Après avoir dû pousser sur une longue distance, nous décidons de nous arrêter pour la nuit, ok 55km c’est pas la fête mais on n’en peut plus ! Et heureusement on trouve un endroit plat abrité du vent ! Luxe suprême ! Bon, il s’agit en fait du pied d’un talus mais il nous protège et c’est le principal !

 

 

Que nous sommes bien dans notre tente pour la soirée… nous en profitons pleinement, à l’abri du vent et ça nous fait un bien fou ! Le seul bémol est que nous réalisons que nous n’avons pas assez de nourriture pour pédaler un jour de plus que prévu (le vent nous ralentit considérablement)… et qu’il en est de même pour l’essence… zut !Bon demain on devrait croiser le seul lieu public de notre trajet : l’hôtel la Léona… ce sera notre salut !Aller pour l’instant on profite d’une bonne nuit (presque) sans vent.Aujourd’hui nous nous levons tôt pour profiter de l’accalmie matinale ! Banzai ! Et 2km plus loin nous arrivons à la Leona : vous avez de l’essence ?... non ? Ah, c’est facheux ! Mais le chauffeur de taxi (on est à 100km de la première ville ! ?!) qui sirote son café, lui, a de l’essence et veut bien nous en donner, ni une ni deux, nous voilà entrain de siphonner tranquillement son réservoir ! Et en plus tout le monde rend service avec le sourire et sans arrière pensée, génial !Et euh, en fait, est-ce que vous accepteriez de nous vendre des pâtes ? (Là, on ne donne pas du tout une image de fiers aventuriers qui pensent à tout mais plutôt d’apprentis cyclistes, on assume !)Et oui ! Nous voilà donc équipés avec de l’essence et 1kg de pâtes ! En route donc ! A nous les plaines infinies de la Patagonie ! Face au vent !

Anne a crevé… mais le moral est au top donc c’est pas grave ! En plus ça laisse au vent le temps de forcir, ce qui est plutôt une bonne nouvelle car il va nous aider durant les 25 prochains kilomètres ! Morale : il vaut mieux avoir le vent dans le dos que de face !Donc aidés par Eole, nous filons jusqu’au tournant de notre journée : l’embranchement entre la route 40 (mythique !) et la route 23 qui va à El Chalten (face au vent). Nous en prenons pour 90km de vent en plein tête… 2 jours complets !

Nous nous battons littéralement contre ce vent qui nous fatigue physiquement et moralement. Il nous faut 1h pour parcourir ce que l’on fait normalement en 20/25min ! Clairement nous vivons notre journée la plus difficile, surtout qu’il n’y a aucun abri pour planter la tente. Par chance, une estancia est là en bord de route au moment où nous en avons vraiment besoin (ça fait pas loin de 10h que nous sommes sur la route). Et si l’accueil est un peu froid de prime abord, on nous propose finalement un super lieu de camp (abrité du vent), une douche chaude et un super repas ! Quel luxe !

 

C’est Orlando, le cuisinier de l’estancia, qui nous accueille, il est très attentionné et nous dînons avec une partie de l’équipe autour d’un des meilleurs agneaux que je n’ai jamais mangé ! un régal pour le cycliste fatigué ! Et nous continuons la soirée autour d’un maté (boisson traditionnelle d’Argentine, plutôt bon dès lors qu’il y a du sucre !). Notre ami est un vrai bavard… et j’ai beaucoup de mal à suivre même si l’espagnol commence à revenir. Il nous raconte un peu sa vie et surtout le fonctionnement de l’estancia. C’est impressionnant, le même propriétaire possède des terres à perte de vue (y compris plusieurs montagnes !) et plus de 15 000 moutons ! En gros à la période de la tonte, ce sont 40 tonnes de laine qui sont produites, pas mal !Nous arrivons à aller nous coucher, nous sommes HS, la journée à été longue et difficile !

Anne arrive à se lever, moi non. Je dors une demi heure de plus, la journée d’hier laisse quelques séquelles ! Orlando nous a invité pour le petit déjeuner, nous le rejoignons une fois nos affaires pliées. Mais il se passe alors quelque chose à laquelle on ne comprend rien.

Le propriétaire arrive et vient nous saluer (plutôt froidement), il repart ensuite avec Orlando, nous ne les voyons plus et donc nous sortons préparer les vélos. Mais quelques minutes plus tard, Orlando se retrouve avec ses affaires, dans un camion pour Chalten, sans même nous avoir dit au revoir… Nous sommes intrigués et un peu déçus pour lui : a-t-il perdu son boulot ? Est-ce parce qu’il nous a accueilli ?

Bref en attendant on n’a pas encore petit déjeuner et nous nous mettons à le préparer, lorsque 2 gauchos ramènent un mouton et commencent à le dépecer à côté de nous, c’est un travail de vrai pro, je suis impressionné !

 

Finalement nous voilà enfin sur la route… 3h après le réveil ! Toutes ces histoires nous ont bien ralenti dans notre préparation et le vent est fort ! Nous sommes cependant récompensés dès nos premiers coups de pédales, en effet le Fitz Roy est totalement dégagé et nous pédalerons toute la journée face à lui, quel régal !

Le Fitz Roy est un sommet à 3804m qui a la particularité de présenter de très hauts à-pics. Il est donc très impressionnant et difficile à gravir… le premier alpiniste à atteindre le sommet est un français(il y eut au moins un mort dans l’expédition !).Bref nous pédalons durement face au vent mais les paysages nous réjouissent ! Et c’est le cœur léger et le sourire aux lèvres que nous arrivons à El Chaltèn où nous nous installons dans un petit camping.

Au programme, douche chaude et rencontres !Anna est hollandaise, elle est partie d’Alaska il y a 2 ans et demi, son projet (fuego project) l’emmène jusqu’à Ushuaia, elle est donc sur la fin ! Elle nous donne plein de supers conseils et elle est adorable, nous discutons donc pendant pas mal de temps, avec un vrai plaisir !

 

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