Passage de la frontière sénégalaise

C’est la fête, au petit déjeuner il y a des gâteaux ! Ca fait un bail que nous n’en avons pas vu ! Comme quoi, là où il y a du travail et de l’argent, il y a une offre de nourriture qui tient la route !

La route jusqu’à Kéniéba est superbe, elle longe de belles falaises vertes… ça me redonne le goût de faire des photos ! Mais au lieu des 45km indiqués, nous avons plutôt 65km à parcourir… c’est un peu dur et en plus nos espoirs de rejoindre nos amis de MARS à la mine d’or s’amenuisent, nous sommes un peu déçus !

 

Mais plein d’espoir, on se poste tout de même sur la route pour attendre un hypothétique pick-up qui puisse nous emmener… peine perdue ! c’est donc tous penaux que nous rentrons à Kéniéba, ville poussiéreuse et bruyante sans intérêt, je suis vert de dormir encore dans un environnement bruyant et sale ! Heureusement des flics qui passaient par là nous invitent « chez eux » pour la nuit. Ils sont très sympas et nous expliquent qu’ils ont été détachés de Bamako pour venir monter ce poste de police, la ville en était dépourvue avant ! Donc chez eux c’est une maison correcte mais pas entretenue du tout mais pas du tout, dans laquelle ils logent à 5 l’un d’eux vivant dans le « salon » (là où il y a la télé) sous la tente et la cour est jonchée de détritus… ah il y a tellement à faire ici !

Ils insistent pour nous inviter à manger avec eux mais nous filons en ville, j’ai besoin d’un peu de tranquillité ! On se retrouve à manger un bout sur un banc en discutant avec le cuisinier qui a eu une vie acadabrante : guide puis orfèvre, orpailleur et finalement cuisinier, entre Dakar, Bamako, Kayes et Abidjan… une tranche de vie bien remplie !

Le lendemain, après avoir rempli les formalités de sortie du territoire, nous nous dirigeons vers le fleuve Falémé, frontière naturelle avec le Sénégal.

 

Route sans encombre jusqu’au fleuve où, comme d’habitude, il faut négocier avec les piroguiers, c’est pas donné mais on s’en sort plutôt bien. Le déjeuner sous l’ombre des arbres au bord du fleuve nous donne l’occasion de discuter avec des « tata basin » (nom non officiel !) des femmes sénégalaises qui ont fait l’aller et retour à Bamako pour acheter du basin à Bamako et le revendre plus cher à Kédougou, elles ont bien du courage car c’est pas un trajet facile : 600km, 4 correspondances et 2 passages de fleuve !

Nous on se remet en route pour arriver avant la nuit à Saraya. La nature que nous traversons est très belle par endroits (bien vierge) et complètement brûlée à d’autres, je profite de cette tribune pour pousser un vrai coup de gueule contre les feux de brousse : en 50 jours en Afrique de l’Ouest, nous n’avons vu aucun animal sauvage à part des singes et des écureuils ! Et pas moyen de pédaler 10km sans voir un arbre entièrement calciné… souvent nous avons l’impression de rouler sur la lune tellement tout est sec et dévasté par le feu ! Bref il y a un vrai boulot d’éducation sur le sujet !

Donc nous voyons une horde de singes, c’est sympa et nous passons quelques temps à les observer… et eux aussi sont curieux et nous observent ! ;)

 

Le coup du dérailleur
Le coup du dérailleur

Ensuite c’est la méga catastrophe : en pleine descente, le dérailleur d’Anne lâche et vient bloquer sa roue. Pas de chute mais les conséquences sont lourdes : le dérailleur explosé d’une part et d’autre part, et c’est bien plus grave, le support de dérailleur (qui est solidaire du cadre) est totalement tordu, rien à faire pour installer un nouveau dérailleur et le pas de vis doit être foiré aussi, je suis bien inquiet ! Pour finir la journée (il reste 20km avant le prochain village et il reste 1h30 de soleil), j’utilise une astuce donnée par mon collègue Fabrice : virer le dérailleur et adapter la longueur de chaîne à une vitesse fixe, ainsi il est possible de pédaler !!

Et 45min après la casse, nous voici en route et nous arrivons à temps pour trouver le village, une pompe et même nous doucher sous la pompe pour de vrai… bonheur ! Ca faisait 4 jours complets qu’on ne s’était pas lavé (avec la chaleur et la poussière, je vous laisse imaginer ! ;) ).

Compte tenu de la casse, mise à jour des objectif : fonce vers Saraya à vélo pour trouver un bus pour Kédougou et finalement trouver internet afin d’envoyer un mail à Jean-Jacques (l’ange gardien de nos vélos) et d’obtenir son avis sur la façon de réparer les vélos.

Tout se passe comme prévu, nous trouvons même une chambre abordable et correcte : chouette !

 

Après un bon repas, une cure d’internet et la rencontre de quelques américains du Peace Corp (PS : Victor : il faut absolument que tu fasses ça , ça a l’air canon !) j’appelle finalement Jean-Jacques qui me répond sereinement : «  pas de soucis, tu prends une clef à molette et tu remets tout cela dans l’axe, c’est de l’acier ! ». Alors ok, c’est de l’acier mais le pas de vis a sérieusement morphlé : résultat en essayant d’installer mon nouveau dérailleur, ça ne tient pas ! Heureusement, sur les bons conseils de notre ami Olivier des Globicyclettes, j’avais prévu du mastic métallique qui, une fois inséré dans le pas de vis, tient le tout ensemble ! Et ça marche (jusqu’à aujourd’hui…). Ce qui nous permet de mettre en exécution notre plan initial : aller passer le 31 au pied de la cascade de Dindéfélou !

Bon avant ça, on dort comme des loirs (une habitude maintenant) et on fait des courses !

La route n’est pas hyper intéressante, d’autant plus que des enfants nous induisent en erreur et nous font faire 10km de plus : GRRR sales marmots ! ;)

Finalement on arrive avant la nuit (les fins de journée sont souvent des contre la montre chez nous…) mais là, pas de chance : il est interdit de dormir au pied de la cascade… j’enrage, je discute, j’argumente, rien à faire : il faut dormir dans un campement ! Et dire que nous avons fait tant d’efforts pour ne pas nous retrouver seuls Toubabs dans un campement à Kédougou… bref au moins on a trouvé un endroit chouette, pas cher et plutôt calme (en fait ça va dépendre de l’intensité de la musique lors de la « soirée dansante » de ce soir !)… on vous racontera tout cela plus tard !

Bonne année 2011 à tous, qu’elle soit pleine de joie, de découvertes, d’envies et de réussite dans tous vos projets ! Bien sûr on vous souhaite aussi le plus important : la santé pour vous et vos proches !

 

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