Bonne année!

Date : 01/01/2011 – 02/01/2001

Rédacteur: Anne

 

Notre soirée de la veille a été relativement cocasse mais bien sympathique. Parce que c’était la fête, nous nous sommes fait réchauffer un cassoulet en boîte acheté la veille à Kédougou accompagné d’une bière pas trop chaude. Alors que nous avions terminé notre festin, l’un des gars du campement nous propose d’aller avec li à la fête. Nous sommes un peu curieux de ce que peut être un réveillon à Dindéfélou et nous le suivons. Le trajet se fait à la lampe de poche dans ce village sans électricité à travers des chemins caillouteux et sablonneux.

Nous arrivons enfin, un attroupement est déjà devant la porte. Nous sommes assez étonnés du dress code. Les filles sont habillées à l’occidentales avec des talons (on se demande d’ailleurs comment elles ont pu arriver jusque-là en talons) et les garçons sont pour beaucoup habiller comme dans les clips de RnB. On n’est presque pas dépaysé de ce qu’on pourrait voir en France mais on hallucine quand on se dit qu’on est dans le minuscule village de Dindéfélo. La soirée est organisée par les jeunes du lycée de Kédougou rentrés au village pour les vacances. Ils ont loué un groupe électrogène, des amplis et ont un gros ordinateur pour passer de la musique ; Hadrien est presque nostalgique dans la mesure où ça lui rappelle les soirées de quand lui-même était au lycée. Même genre ! Les Toubabs (nous) sont invités à danser. Pas le choix, il faut jouer le jeu, ce que nous faisons volontiers. Nous nous sentons un peu gauche à côté de ces jeunes qui pour la plupart dansent très bien. Soudain, le groupe électrogène lâche. Nous attendons plusieurs minutes pensant que peut-être la musique serait vite remise en route. Faute de quoi, nous prenons la tangente direction la tente !

Bonne année 2011 !

 

 

La fameuse cascade
La fameuse cascade

Nous partons le lendemain en direction de la fameuse cascade que nous étions venue voir. Nous marchons sous une forêt de lianes très ombragée et bien agréable. Nous arrivons finalement à la cascade. Nous constatons que de toute façon, nous aurions été incapables de poser notre tente, tant le terrain était accidenté. Le spectacle est chouette, mais nous ne sommes pas transcendés pour autant. Nous rencontrons sur le site un guide qui nous indique qu’il y a encore plein de choses à voir dans le coin et qui nécessiterait les services d’un guide, et pourquoi pas lui, d’ailleurs ? Hadrien semble tenter. Pour ce qui me concerne, je me sens fatiguée et vaseuse.

Nous nous séparons fâchés ! Hadrien part sur les chemins de la découverte, quand je reprends le chemin avec mon vélo vers Kédougou. Cette après-midi seuls nous fait finalement du bien. Nos colères passent ! Hadrien me rejoint sur la route et nous atteignons Kédougou vers 17h.

Le lendemain, nous devons partir pour Dakar afin d’y retrouver mes parents pour nos vacances ! Incroyables ces vacances dans les vacances, mais tellement nécessaires ! Mais le dernier effort nous rappelle que tout a un prix !


Nous quittons notre campement, le 02/01 à 7h30 afin d’être au Garage (lieu de départ des taxis brousse à 8h). Nous y retrouvons Rachel, une américaine du Peace Corp qui repart dans le village de sa mission. Nous prenons le même taxi direction Tambacounda à 8h. Les vélos sont sur le toit, les bagages dans le coffre. Hadrien a encore négocié comme un chef. Sur la route, nous sommes arrêtés plusieurs fois pour des contrôles de police. Au cours de l’un d’entre eux, le chauffeur reçoit une contravention pour dépassement de chargement à cause de nos vélos ! Oups ! Nous sommes 8 dans la voiture : le chauffeur, un passager à l’avant, 3 passagers sur la banquette intermédiaire et trois passagers sur la banquette arrière. Nous sommes étonnés de voir à quel point ces voitures sont confortables ! Il s’agit de vieilles 505 break… Complètement Rodriguez comme dirait notre Kermit ! Nous arrivons à 11h à Tamba, sans encombre. Nous déchargeons la voiture, rechargeons nos vélo et nous dirigeons dans la gare routière vers les départs pour M’Bour (notre prochaine destination). Il nous reste 2/3 du chemin à parcourir et nous avons conscience que le plus dur est à venir.

Nous sommes interpellés par les rabatteurs d’un mini-bus sur le départ qui va justement à Dakar. Du moins c’est ce qu’il nous dit. Il nous demande 2 fois moins que ce que nous aurait demandé un 7 places, il part tout de suite et après négociation (toujours) on arrive à mettre les vélos et les bagages sur le toit. Hadrien contrôle la qualité de l’entreposage de nos véhicules en montant lui-même sur le toit, ce dont il commence à avoir une certaine habitude.

Nous montons finalement dans ce véhicule bondé de chez Bondé ! Non seulement il y a des adultes sur des banquettes et des strapontins mais ces adultes ont pour certains d’entre eux des enfants sur les genoux. Bref, le bus roule mais nous sentons bien que le moteur trouve que là vraiment « Tu pousses un peu, Maurice ! ». Notre vitesse se trouve autour de 30km/h et nous n’avançons pas. Nous nous arrêtons régulièrement sur le bas-côté pour permettre au moteur de souffler. Parfois, le chauffeur l’arrose pour l’aider à refroidir. Sur notre route se trouve des points de grandes attractions où le minibus se vide. Nous ressentons tout de suite cet allègement sur notre vitesse. Ces problèmes nous permettent de faire connaissance avec nos voisins, notamment le mien, instituteur bien sympa ! Toujours est-il que nous mettons 7h30 pour atteindre Kaolack alors que le temps normal est estimé à 4h. Nous sommes épuisés et très irritables ! Mais notre destination finale n’est pas Kaolack. Nous avons payé pour M’Bour qui est encore à une centaine de km de Kaolack. Sauf, que les chauffeurs nous demandent de quitter le bus et de monter dans un bus bondé pour Dakar. Nous explosons. J’engueule les mecs du nouveau bus qui ne veulent pas me laisser monter, j’engueule le mec des toilettes qui essaie de m’entourlouper ! Hadrien s’énerve contre le chauffeur de notre bus. Et plus on s’énerve et plus ça amuse nos interlocuteurs. Nous sommes sans prise sur les choses ! Notre minibus repart finalement a priori direction Dakar, mais en ayant balancé nos sacs dans le bus lui-même et sans avoir réattaché les vélos. Hadrien, qui connaît toujours la fin des films, comprend que le chauffeur nous emmène vers un autre lieu pour un nouveau transfert ! Et comme très souvent, il a raison. Nous voici sur un parking d’une station essence à côté d’un bus vide ! Nos affaires sont déchargées puis rechargées. A chaque fois, c’est un moment d’attention intense où nous comptons nos paquets, veillons à n’avoir rien oublié : papier, MSR, poches à eau… Alors que nous montons dans le bus, nous constatons que nous n’allons pas démarré tout de suite. En effet, le match de lutte sénégalaise est en cours de diffusion à la télévision : BOMBARDIER VS LIKILIK (le lutteur indétrônable !). Tout le monde s’attroupe autour du petit écran de l’épicerie du coin : chauffeur des bus (ancien et nouveau) et même les clients. Le même dure 10 min et soudain, c’est la liesse : LIKILIK a encore gagné, il, est vraiment indétrônable. Et même les gens qui étaient dans le bus avec nous et qui sont dans la même situation que nous, partagent la joie nationale ! Mais les deux Toubabs ont dû mal à apprécier la victoire du lutteur sénégalais. Bon, la bonne nouvelle c’est qu’on va pouvoir repartir. Pour la petite histoire, à ce stade, il est 20h, il fait nuit noire ! Nous arrivons finalement à M’Bour vers 22h et le bus nous lâche dans un coin sombre devant la gare routière ! Nos affaires sont débarquées et nous ne comprenons que trop tard que les gens qui rôdent autour de nous, ne nous veulent pas vraiment du bien. Nous avons failli nous faire voler une poche à eau, mais notre réchaud MSR a disparu !! Nous sommes au 36ème dessous ! Pas le réchaud ! Vol injuste et inutile pour tout le monde ! Essentiel pour nous et sans aucune valeur marchande pour notre voleur ! Nous expliquons à qui veut bien l’entendre notre détresse et l’importance pour nous de ce petit bout de métal !

Nous reprenons la route épuisés, il est presque minuit et allons faire une déposition au commissariat ! Nous reprenons ensuite la route direction Nianing, que nous atteignons sans encombre. Nous trouvons la maison, sa clé et après un plat de pâtes très tardif (seul repas de la journée !) nous allons finalement nous coucher à 2h le 03/01/11. Mes parents débarquent de l’aéroport vers 7h30 ! Les vacances des Véloptimistes peuvent enfin commencer !

 

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