– Pédaler dans un hammam

Date : 19/11/10

Rédacteur : Anne

Notre première nuit sous la tente avec double toit que je redoutais être un sauna nous repose et la température reste raisonnable ! Nous avions dans l’intention de partir très tôt, quitte à faire une sieste, afin de pédaler à la fraîche. J’ai l’impression que ça fait deux mois que nous essayons de partir tôt, rien n’y fait ! Nous quittons notre lieu de camp vers 9h. Nous cherchons une gargotte capable de nous fournir un petit déj. Nous arrivons dans une cafétéria dans laquelle nous commandons un Milo (du chocolat chaud) et un café. Ici, la poudre de café ou de cacao est mélangée avec du lait concentré que l’on allonge avec de l’eau chaude. C’était très bon et ne nous a presque rien coûté. En tout cas, c’est moins galère que de sortir le réchaud et tout préparer soit même. J’ai vu des beignets de banane et de la bouillie de tapioca, demain j’essaie c’est sûr. Alors que nous nous sommes réveillés sous un ciel nuageux, le soleil sort et je réalise à quel point nous aurions dû partir à l’aube. Le moindre mouvement nous liquéfie. L’air est humide et chaud et mon compteur indique une température de 31°C à 9h30 et de 37°C à 11h. Nous avons l’impression de pédaler dans un hammam. Entre crème, répulsif anti-moustique, poussière et sueur, nous sommes absolument dégoûtants… Mais comme nous ne sommes invités nulle part, finalement ce n’est pas grave.

 

Nous parcourons les routes, toujours aussi chouettes et relativement calmes, à l’exception du passage d’un ou deux camions. Le paysage est luxuriant, nous croisons des baobabs et nos premières collines béninoises. Nous sommes ravis de voir le paysage changer et les bords des routes se dégagent pour laisser place à l’apparition de plaines vertes à perte de vue.

Nous nous arrêtons dans un petit village un peu avant Dassa pour la collation du sportif : riz, sauce tomate épicée et fromage en sauce pour moi (ma curiosité a payé, c’était très bon !). Nous discutons avec les personnes autour du stand de nourriture et ces dernières ne nous croient pas lorsque nous leur disons que nous allons jusqu’au Burkina Faso. Encore moins lorsqu’on leur dit qu’on vient de Paris… Alors on hésite à leur exposer la suite de nos projets. Les gens sont aussi très curieux de la valeur de nos vélos et beaucoup souhaiteraient les acheter. D’autre encore nous demande si la position de notre vélo est liée à notre état de fatigue et si quand nous sommes en forme, nous les repassons en mode classique ! J’adore la spontanéité des gens ! 

 

Nous sommes d’accord avec Hadrien pour dire que jusqu’ici, notre voyage au Bénin est reposant psychologiquement par rapport au Maroc. Tout d’abord parce que nous ne sommes pas sollicités sans arrêt, parce que les gens ont des rapports plus sains avec nous et que lorsqu’ils veulent un cadeau ils le disent tout de suite et enfin, parce que même si on essaie de nous arnaquer par qu’on est des Yovos, on discute les prix et que finalement, on se fait un peu arnaquer mais pas trop trop !

Après notre déjeuner, le thermomètre annonce une température autour de 39°C. Une pause s’impose si on ne veut pas fondre. Nous nous arrêtons sous un arbre et piquons un petit somme d’une 1/2h !! Nous repartons vers 14h30, un peu ensuqués, toujours sont une chaleur humide et nous arrêtons quelques km plus loin pour boire un coca que nous voyons comme un rafraichissement et un médicament préventif. Nous touchons du bois, pour l’instant, nous n’avons pas de problème à ce niveau-là !

Encore 30km et nous voici à Savalou ! L’officier de police de la ville nous arrête pour admirer nos montures, le douanier le rejoint et nous discutons de notre périple. Tout cela dans un grand éclat de rire ! Ils sont fous ces Yovos !

 

Nous continuons notre route, dans la perspective de trouver l’église de cette ville, que nous estimions plus petite. Nous trouvons alors l’église et Hadrien file trouver un contact au presbytère. Pendant ce temps, 4 petits bonhommes viennent voir les vélos, intrigués. Mon appareil photo les attire aussi beaucoup et ils souhaitent que je les prenne pour d’ils puissent se voir ! Ils sont tous contents et moi aussi. Nous sommes conduits par un conducteur de zem lui aussi curieux de nos engins et avec qui je discute de ce que nous avons déjà goûté au Bénin. Grâce à nos hôtes de Cotonou, je me rends compte que nous avons déjà fait un bon tour de la gastronomie béninoise et je bluffe mon interlocuteur ! Pas peu fière !

Hadrien revient avec l’accord du prêtre pour que nous plantions notre tente dans le presbytère et le plus drôle reste que les pères qui habitent ici sont en fait les pères qui nous ont doublés la veille en voiture en roulant à notre hauteur, curieux de nos vélos ! Toujours eux, quelles stars !

Nous nous installons et allons diner dans un maki. Au menu, spaghetti avec des légumes et pas mal de piment avec la Béninoise (bière locale qui se défend tout à fait !!). 4 bananes et nous voilà calés. Nous rencontrons 2 autres Français en mission de 3 semaines dans un village à 20km de Savalou pour former les apiculteurs du village. Nous avons un échange bien intéressant avec eux.

Nous sommes rentrés et je vous laisse pour une douche que je vais savourer.

 

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